Le ratio 80/20 appliqué à votre course
- Alister Gardner
- 10 mai
- 2 min de lecture
Les pourcentages présentés dans l’article « Comprendre les zones d’entraînement » sont basés sur les recherches en entraînement d’endurance, notamment le modèle d’entraînement polarisé (Seiler, 2010) et la règle du 80/20 proposée par Stephen Seiler et Erik Tønnessen.
Voici la science derrière ces répartitions et comment elles s’appliquent selon les distances d’entraînement :
1. Marathon & Ultramarathon (80 % Zone 1 & 2, 10 % Zone 3, 10 % Zone 4 & 5)
Pourquoi autant de Zone 1 & 2 ?
Les épreuves de longue distance sont principalement aérobies, c’est-à-dire qu’elles reposent sur le métabolisme oxydatif (Foster et al., 2001).
L’utilisation efficace des graisses comme carburant est cruciale, et elle se développe principalement en Zone 2 (Brooks & Mercier, 1994).
Les études sur les marathoniens et ultramarathoniens élites (Seiler, 2010) montrent qu’ils passent 80 % ou plus de leur temps d’entraînement à faible intensité.
Pourquoi seulement 10 % à haute intensité ?
Trop de temps en Zone 3 et plus entraîne une fatigue excessive et un risque accru de surentraînement (Midgley et al., 2006).
Une utilisation limitée mais stratégique des Zones 4 et 5 améliore le seuil de lactate et l’économie de course sans provoquer d’épuisement (Jones & Carter, 2000).
2. Demi-Marathon (70 % Zone 1 & 2, 15 % Zone 3, 15 % Zone 4 & 5)
Une proportion légèrement plus élevée de travail tempo (Zone 3) et au seuil (Zone 4) est nécessaire pour soutenir un rythme soutenu sur semi-marathon.
L'entraînement au seuil (Zone 4) améliore l’élimination du lactate, essentielle pour des efforts prolongés au-dessus du seuil aérobie (Billat, 2001).
Les intervalles VO2 max (Zone 5) augmentent la vitesse et l'efficacité globale, aidant à maintenir le rythme dans la seconde moitié de la course.
3. 5K / 10K (60 % Zone 1 & 2, 20 % Zone 3, 20 % Zone 4 & 5)
L’entraînement à haute intensité est priorisé car ces distances nécessitent une plus grande contribution anaérobie.
L’entraînement en Zones 4 & 5 améliore l’économie de course et les adaptations neuromusculaires, essentielles pour les courses courtes (Midgley et al., 2006).
Une plus grande part de course tempo (Zone 3) aide à maintenir l’allure de course plus longtemps avant l’apparition de la fatigue.
Un programme de musculation est très important, surtout en début de saison, car ce type d’entraînement axé sur la vitesse impose un stress important au corps.
Pourquoi suivre ces recommandations ?
Les adaptations d’endurance se produisent principalement en Zones 1 & 2.
Trop de Zone 3 entraîne une stagnation : ce n’est ni assez facile pour récupérer, ni assez intense pour créer un stimulus significatif (Seiler, 2010).
Les Zones 4 & 5 améliorent la performance, mais doivent être utilisées avec parcimonie pour éviter le surentraînement (Midgley et al., 2006).
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